14 Janvier 2022
Il y a une quinzaine d’années, je traversais une période de vie compliquée. Du jour au lendemain, sans le moindre préavis, des crises de panique s’étaient déclarées et chaque jour, les choses devenaient de pire en pire: claustrophobie, anxiété chronique, peur de sortir en soirée, pour aboutir à la phobophobie, la fameuse peur de la peur, qui est un petit peu le signal de game over de la normalité. Chaque jour était une épreuve, parce que je pouvais basculer à tout moment dans la spasmophilie, et me faire remarquer pour ça alors que la transparence était ma stratégie de vie jusqu'alors. Heureusement pour moi, la lecture et la curiosité sont mes deux fidèles alliées de toujours.
C’est ainsi que décidant de prendre le problème à bras le corps, et voulant y arriver seul, je me plongeais dans différents ouvrages sur les cerveau, la psychologie, les émotions et les thérapies. Je découvrais alors un univers fascinant, d’une grande complexité. Très rapidement, mon coeur pencha vers les thérapies comportementales et cognitives (TCC), en particulier l’école dite de Palo Alto, et vers la thérapie primale. C’est cette dernière qui mit un point final à ces phobies en une seule séance, dans un épisode d’auto-hypnose et de régression qui m’immergea dans un scène d’enfance relativement banale mais intégralement oubliée et qu’on pourrait qualifier aujourd’hui de violence éducative ordinaire. Les points étant connectés, je pus retrouver une vie normale, si tant est que le qualificatif "normal" s’applique d’une quelconque manière à mon style de vie. Mais c’est un autre sujet.
Lors de ces pérégrinations livresques, je faisais ainsi la connaissance de plusieurs auteur.e.s qui ont collectivement participé à me sortir la tête de l’eau. Parmi eux.elles, Catherine Aimelet-Périssol.
A l’époque, elle venait d’écrire ce que je considérais comme une trilogie: Comment apprivoiser son crocodile, Quand les crocodiles s’emmêlent et Mon corps le sait. Ces trois livres m’avaient énormément aidé à comprendre les bases de ce qu’elle appelle la logique émotionnelle, laquelle régit nos vies en sous-marin, ou comme une marionnettiste a priori bien capricieuse et parfois légèrement sadique. C'était il y a quinze ans et depuis ma guérison, je n'avais plus suivi son évolution. C'est un peu par hasard que je conseillais à une amie une conférence sur YouTube de cette auteure. Et j'ai retrouvé le plaisir de comprendre les rouages simples de la logique émotionnelle, au point d'offrir à cette amie le livre Emotions, quand c'est plus fort que moi paru en 2019.
Classé au rayon développement personnel, je trouve qu'il y a beaucoup de bonnes choses à retenir de ce livre tout public, qui a l'avantage de se lire et se comprendre très facilement. Catherine Aimelet-Périssol propose la définition suivante: "Une émotion est une réponse orpheline de sa question". Et je ne peux qu'abonder dans son sens tant mon expérience personnelle vient confirmer cet axiome. La clé de mes propres névroses résidait dans cette question que la remontée du fil des émotions m'a permis de retrouver, revivre et exorciser. Je lui en suis sincèrement reconnaissant et si cette compréhension des rouages émotionnels m'a aidé, je gage que ce petit livre pourra aider d'autres personnes.
Émotions: quand c'est plus fort que moi
Ah! Qu'il serait doux de parvenir à "gérer" vos émotions... De canaliser ce trop-plein de sentiments quand il déborde. De ne plus vous effondrer à la moindre contrariété ou sortir de vos gon...