IntroscoPages - Recyclage

Tandis que je l’explorais, consommais chaque minute de son sommeil envolé, langue poudreuse qui se perdait de la surface aux anfractuosités, hystérique et lubrique, je me recousais le cœur. J’aimais à corps exorbité, j’aimais autant qu’elle me désaimait. Cœur saturé contre cuir suturé, les coutures trop fatiguées ont lâché. Clap de fin. Hystérésis. La route qui disparaît. Seul. J’ai sans doute exagéré.

Devenu verrue, corps étranger, chat errant, fantôme léger, je m’enveloppais de son rejet. Mur de silence jusqu’à la nausée, dans mes nocturnes pourtant elle me disait, bulle hors du temps qui m’arrachait vivant des entrailles de la nuit, vivant les yeux rougis, la peau sur les os, les eaux sur la peau. Trop. Puis plus rien. Puis merde, ce fut assez.

Recyclage miséricordieux de la vie: les déchets des unes sont le minerai des autres. Chaque chose est à sa place il paraît. Me voici une planète plus loin, le problème à trois corps et son imprévisible dépassés. Chacun sa route, j’ai passé le relais. La lumière revient une fois la poussière retombée. Je peux enfin contempler.