30 Mai 2019
Il est des livres qui élèvent l’âme à notre insu, en infusant la poésie de leur créateur, lentement, insidieusement, silencieusement... Et d’autres qui nous claquent, nous secouent, nous mènent à des prises de conscience, encourageant par là même l’action. Le texte court d’Aurélien Barrau est de ces derniers. Une baffe. Par le biais d’une écriture ciselée et terriblement efficace, il nous ramène à l’essentiel : le défi écologique qui devrait être la préoccupation première de chacun d’entre nous, toutes tendances (a)politiques confondues. Il nous fait part, argumentaire solide et scientifique à l’appui, de l’avancée de la catastrophe en cours, et propose des solutions qui impliquent des changements de paradigme à plusieurs niveaux, du plus concret au plus poétique en passant par le psychologique. Et ne se fait que peu d’illusions sur notre capacité en tant qu’espèce à relever le défi et à incarner ces changements. Un livre douloureux qui se lit vite et que je prends la peine de recommander vivement, non pas auprès des écologistes convaincus, mais surtout auprès des jeunes parents qui ressentent confusément que l’avenir de leurs enfants n’est pas chose acquise tout en ayant du mal à mettre ces inquiétudes en mots et en actions.